Couplets sur la bataille de Fontenoy

Quand Voltaire chante, grand Roi,

Dans ses beaux vers dignes de toi

La bataille de Fontenoy

Ah ! c’est une merveille,

            Apollon

        Tout de bon,

  Mon coeur se réveille.

Tandis que de nos conquérants

Couverts de lauriers et de sang

Voltaire grave par ses chants

Au temple de Mémoire

       Des mourants

       Des vivants

Les noms et la gloire.

Sur ces airs daignez me dicter

Les couplets que je vais chanter

Je te promets d’y répéter

Ah ! c’est une merveille, etc.

C’est toi seul qui doit m’inspirer

Puisque tu me fais admirer

Ce Roi que je veux célébrer

Ah ! c’est une merveille, etc.

Avec son fils aux champs de Mars

Louis affrontant les hasards

De ses soldats fait des césars

Ah ! c’est une merveille, etc.

Ce fils qui de près suit ses pas

Comme lui bravant le trépas,

Voit la mort et ne la craint pas

Ah ! c’est une merveille, etc.

Le dieu Mars jaloux de Louis

Favorisait nos ennemis,

Cependant il les a soumis

Ah ! c’est une merveille, etc.

Mars aux fiers Anglais abattus

Dans Louis fait voir un Télus

Dont ils admirent les vertus

Ah ! c’est une merveille, etc.

Plus grand encor que ses aïeux

Louis, quoique victorieux,

N’en est ni fier ni glorieux

Ah ! c’est une merveille, etc.

Ce héros de ses officiers

Couronnant les exploits guerriers

Partage avec eux ses lauriers

Ah ! c’est une merveille, etc.

Las de triompher des Anglais

Avec son fils dans son palais

Le Roi ramènera la paix

Ah ! c’est une merveille, etc.

En célébrant l’heureux retour

De Louis, l’hymen et l’amour

Chanteront sans cesse à la Cour

Ah ! c’est une merveille, etc.

Les plaisirs, les jeux et les ris

Abandonnant alors Cypris

Chanteront dans Paris

Ah ! c’est une merveille, etc.

En attendant notre grand Roi,

Vainqueur aux champs de Fontenoy,

François, répétez après moi

Ah ! c’est une merveille, etc.

Aussi tendre que généreux,

Louis en comblant tous nos vœux

Ne cherche qu’à nous rendre heureux

Ah ! c’est une merveille, etc.

Quand sur nos bords nous verrons

Ce prince que nous adorons,

Avec plaisir nous chanterons

Ah ! c’est une merveille, etc.

            Apollon

        Tout de bon

 Mon cœur se réveille.