Sans titre
Sujet à quelques froids mépris1 ,
Cher abbé, ton panégyrique
Est intitulé dans Paris :
Colifichet académique.
On dit que dans trois points fleuris
La morale n’est pas bien ample,
Mais les vertus de Saint-Louis
Et les tiennes prêchent d’exemple.
Pour moi, je l’ai lu, cet écrit,
Et j’ai critiqué la critique ;
Je l’ai trouvé rempli d’esprit
Et de l’esprit évangélique.
Tu comptes pour admirateurs
Renault, Clément, Dumas, Neuville ;
Mais tes ennemis, tes censeurs
Sont Duclos, Boismont et leur style.
N’imite jamais ces auteurs ;
On écrit pour se faire entendre.
Il n’appartient qu’à ces messieurs
D’être les seuls à se comprendre.
- 1Vers à l'occasion du discours prononcé par M. l’abbé de la Tour du Pin le jour de la Saint Louis devant MM. de l'Académie française.
Clairambault, F.Fr.12720, p.255-56 - F.Fr.10478, f°611 - F.Fr.15154, p.389-99 - BHVP, MS 661, f°114v-115r