Vers du roi de Prusse à M. d’Arnaud
Vers du roi de Prusse à M. d’Arnaud
de l’académie des Belles-Lettres de Berlin
D’Arnaud, par votre beau génie,
Venez réchauffer nos cantons ;
Et des sons de votre harmonie
Réveiller ma muse assoupie
Et diviniser nos Manons.
L’Amour préside à vos chansons
Et dans vos hymnes que j’admire
La tendre volupté respire
Et semble dicter ses leçons.
Dans peu sans être téméraire,
Prenant votre vol jusqu’aux cieux,
Vous pourrez égaler Voltaire,
Et près de Virgile et d’Homère,
Jouir de vos succès fameux.
Déjà l’Apollon de la France1
S’achemine à sa décadence ;
Venez briller à votre tour ;
Élevez-vous s’il brille encore ;
Ainsi le couchant d’un beau jour
Promet une plus belle aurore.
- 1 La dernière strophe ne se trouve pas dans BHVP.
Clairambault, F.Fr.12720, p.75-77 - F.Fr.10477, f°292 - F.Fr.10478, f°457-58 - F.Fr.15153, p.395-96 (Couplets 1-3) - BHVP, MS 661, f°45v
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