Sans titre
Aujourd’hui qui peut se taire ?
Entrons dans le sanctuaire
Jetons les yeux sur l’État.
Un enfant par sa naissance
Donne des lois à la France
Et fait caca dans ses draps.
On avait de la régence
Une flatteuse espérance…
Les choses resteront là.
Des conseils qu’en peut-on dire ?
Pour moi, je n’en fais que rire ;
On s’y chauffe et coetera.
Les ducs qu’à peine on aborde,
S’en vont aux danseurs de corde ;
Le beau monde se trouve là.
Les Bouillons, Nangis, de Roye
Pour avoir de la monnoie
Ont heurté chez les Crozat.
Tout le monde a la médaille,
Le cordon bleu s’encanaille,
Il se vend à tous les fats.
Les dettes de la couronne
Selon le tour qu’on leur donne
C’est tout on les nombrera [sic]
On ne connaît plus l’espèce,
Chacun est dans la tristesse.
De l’air du temps on vivra.
Arsenal 2975/3, p.38-39