Sans titre
Le vingt-trois d’août à l’entrée de la nuit1 ,
Ne songeant point à mal, ne faisant point de bruit,
Messieurs nos généraux allaient leur grand chemin
Tout droit au Fort-Louis chercher le brandevin.
Messieurs les Allemands ont voulu dire hola
Messieurs nos généraux ont crié : qui va là ?
Messieurs les Allemands sans les en avertir
Ne leur ont répondu qu’à grands coups de fusil.
Messieurs nos généraux s’en sont enfuis d’abord ;
Nos braves grenadiers portaient partout la mort ;
Les ennemis voyant nos gens sans général
S’en sont enfuis de peur d’être traités trop mal.
Messieurs les Allemands sans attendre au matin
Ont sur un pont brûlant vite passé le Rhin.
Messieurs nos généraux quand tout a été fait
Sont venus rechercher leurs bottes et leur bonnet.
- 1Sur ce qui est arrivé quand le prince Charles a repassé le Rhin.
F.Fr.15140, p.237 (couplets 1-3) BHVP, MS 554, f°345r
Sur le même thème musical ("Messieurs les Allemands") utilisé en 1734 lors de la guerre de succession de Pologne.