Sans titre
Célébrons l’illustre naissance
D’un nouveau rejeton des lys.
Tous nos désirs sont accomplis,
Chantons le bonheur de la France.
Vive, vive, vive sans fin
Le fils de l’auguste Dauphin.
Par les soins mêmes de Lucine
En ce jour, au gré de nos vœux,
Ce gage des plus tendres feux
Éclos du sein de la Dauphine.
Vive, etc.
Des amours la troupe enfantine
Voltige autour de son berceau
Et chante en chœur : Ah qu’il est beau !
C’est le portrait de la Dauphine.
Vive, etc.
Du riant séjour de l’Aurore
Les zéphyrs légers et badins
Sur lui viennent à pleines mains
Répandre les présents de Flore.
Vive, etc.
Quand les agréments et les grâces
Auront formé ses premiers ans
Bientôt des héros les plus grands
Pallas lui montrera les traces.
Vive, etc.
Alors, plein du feu qu’elle inspire,
Nouveau César, nouveau Titus,
En lui brilleront les vertus
Que dans ses aïeux on admire.
Vive, etc.
En voyant la faveur nouvelle
Dont les Dieux comblent nos souhaits
Qui voudrait troubler une paix
Qu’eux-mêmes rendent immortelle.
Vive, etc.
Par les plus éclatantes fêtes,
Français, signalons nos transports.
Formons les plus tendres accords,
De myrte couronnons nos têtes.
Vive, etc.
Que le chiffre de la Bourgogne
Brille à nos yeux de toutes parts,
Gravé par le burin des arts
Avec celui de la Pologne.
Vive, etc.
Livrons nos cœurs à l’espérance
De répéter tous les neuf mois
Pour un petit-fils de nos rois
Ce refrain si cher à la France :
Vive, vive, vive sans fin
Le fils de l’auguste Dauphin.
Mazarine Castries 3989, p.386-88