Sans titre
Tandis que notre monarque
Va combattre sur le Rhin,
Dans le Piémont on remarque
Deux vivants qui vont grand train ;
Que toutes les voix chansonnent
Les deux princes courageux
Qui ramonnent, ramonnent, ramonnent,
Qui ramonnent les ramoneux.
Jarni ! quelle horrible botte
Ils portaient aux Savoyards !
Ces dénicheurs de marmottes
Culbutaient de toutes parts,
Que toutes les voix chansonnent
Les deux princes courageux
Qui ramonnent, ramonnent, ramonnent,
Qui ramonnent les ramoneux.
Ces deux guerriers qu’on admire
Descendent du plus beau sang ;
Ils sont du Roi notre sire,
Cousins véritablement.
Faut-il dont que l’on s’étonne
Si leurs bras victorieux
A merveille ramonnent, ramonnent,
A merveille, ramonnent,
A merveille les ramonneux.
L’un d’eux à Monsieur son père
Qui demeure dans Madrid,
L’autre à Madame sa mère
Qui demeure près d’Issy.
Que toutes les voix chansonnent
Les deux princes courageux
Qui ramonnent, ramonnent, ramonnent,
Qui ramonnent les ramoneux.
Je vois grossir la tempête.
Tremblez, tremblez, montagnards
Nos soldats ont à leur tête
Une paire de Césars.
De l’air dont ils vous talonnent
Vous éprouverez bientôt
Qu’ils ramonnent, ramonnent, ramonnent,
Qu’ils ramonnent du bas en haut.
Mazarine Castries 3989, p22-24