Sans titre
D’où venez-vous, d’Ayen, pour être si froissé ?
D’Ayen, d’où venez-vous ? On vous a tant cherché.
J’étais sur mon cheval quand on a commencé,
J’étais sur mon cheval quand on nous a chargés.
Dites-nous donc, d’Ayen, qui vous a renversé ?
Car entre nous soit dit, vous n’êtes pas blessé.
Je me suis trouvé mal quand on a commencé ;
J’étais évanoui quand on nous a chargés.
Dites-nous donc d’Ayen, tout ce qui s’est passé,
Car j’en dois rendre compte à tous au débotté.
Vous le voulez savoir, au Roi que direz-vous ?
J’étais sur mon cheval, je suis venu dessous.
C’est un mauvais rempart, hélas ! qu’un tel cheval.
Vous ne deviniez pas que vous seriez si mal,
Car s’il est bien certain qu’on vous foulait aux pieds,
Il l’est encore plus que vous le méritiez1 .
- 1M. le duc d’Ayen à l’occasion de la bataille de Dettingen.
Mazarine Castries 3988, p.289-90
Les textes $6573-6579 évoquent la défaite de Dettingen et en accusent le duc de Grammont et le duc de Noailles.