Quel tribut de reconnaissance
Quel tribut de reconnaissance
Quel tribut de reconnaissance
Envers toi peut nous acquitter?
Tu fis la gloire de la France,
Ses muses doivent te chanter!
Si ton génie honora l'homme,
Bufîon, d'après mon propre cœur,
Je dis que le Bufîon de Rome
Eût été ton admirateur, (bis)
[interprète de la nature,
Tu lui dérobes ses secrets.
D'une touche nerveuse et sûre,
Ta main la peignit à grands traits.
Du chaos d'une nuit profonde,
On vit jaillir l'éclat du jour :
Qui fit les époques du monde,
A bien des droits à son amour, (bis)-
Les préjugés dans les ténèbres,
Rentrèrent devant ton flambeau.
Ces tyrans, trop longtemps célèbres,
Dorment dans la nuit du tombeau :
La Raison, la Philosophie,
Te doivent leurs brillants succès,
Et ta douce philantropie
A laissé d'immortels regrets, (bis)
Ton nom, tes écrits et ta gloire
Iront aux fidèles à venir.
Placée au temple de mémoire,
Ton image doit l'embellir.
Tu vécus l'ami de ces sages,
Les mêmes honneurs te sont dus,
Peut-on distinguer les hommages
Où régnent les mêmes vertus ?
Barbier-Venillat, III, 197-98