Aller au contenu principal

La Capitation

           La capitation1

L’on met dans ce pays maudit

Des impôts jusque sur l’esprit.

Bientôt l’amour et la tendresse

Payeront capitation,

Et l’on n’aura plus de maîtresse

Sans craindre l’imposition.

Au prorata de mon amour,

Si l’on me taxait en ce jour,

Cloris, je serais insolvable.

Le dixième de mon ardeur

Est d’un prix trop considérable

Pour en acquitter la valeur.

L’on est à plaindre maintenant

D’avoir de l’esprit, du talent,

A l’amende on met le génie,

Et par une barbare loi

Dès que l’on a de l’industrie,

C’est un droit de plus pour le Roi.

  • 1Sur l’industrie dont on veut faire payer le dixième aux libraires, peintres, etc.

Numéro
$6030


Année
1742 / 1747 (Mazarine Castries)




Références

 Clairambault, F.Fr.12710, p.41 -Maurepas, F.Fr.12646, p.27-28 -  F.Fr.10288 (Barbier), f°111 -F.Fr.12675, p.425 -  F.Fr.15137, p.389-90 - F.Fr.15140, p.60-61 -F.Fr.15150, p.260-61 - BHVP, MS 549, f°80r-80v - Mazarine Castries 3988, p.21-22 -Mazarine Castries 3989, p.298-99 -  Barbier-Vernillat, III, 119


Notes

Il forme le début de $8045, qui traite ensuite un tout autre sujet. C'st un cas de figure unique.