Vers à Monsieur l’évêque de Senez sur son oraison funèbre de Louis Quinze
Vers à Monsieur l’évêque de Senez
sur son oraison funèbre de Louis Quinze
De race plébéienne issu,
Aux honneurs de la mitre à peine parvenu,
Oser dans la chaire sacrée,
Fronder de l'antique Sénat,
Le zèle ardent pour les lois de l'État;
Et regretter la cabale abhorrée
Dont pour jamais Rome a brisé les nœuds,
C'est le comble de l'impudence.
Eh ! ne reprochez pas à Beauvais sa naissance,
Prélats de la vôtre orgueilleux,
Plein de l'esprit d'indépendance
Qui toujours anima vos cœurs ambitieux,
Du sceptre comme vous il brave la puissance ;
Que ferait-il de plus s'il avait des aïeux ?
F.Fr.15141, p.390-91 - Hardy, III, 555