Épitaphe des jésuites
Épitaphe des jésuites1
Pour la tranquillité publique,
Et pour l’intégrité des lois,
Ci-gît le corps jésuitique,
L’opprobre de l’Église et l’assassin des rois ;
Pélagien dès sa naissance,
Pharisien dans tous les temps,
Persécuteur de l’innocence,
Il ne dut qu’aux forfaits ses progrès étonnants.
Si son exécrable mémoire
Va jusqu’à la postérité
C’est que l’horreur comme la gloire
Conduit à l’immortalité.
- 123 octobre 1773. Un janséniste charitable n’a pas manqué de faire l’épitaphe des jésuites. On présume du moins, à l’énergie de cette pièce, qu’elle part d’une main très ennemie de la Société. Voici comment celle-ci est définie. (Mémoires secrets) - On voyait à peu près à la même époque entre les mains de plusieurs personnes des copies manuscrites de deux pièces de vers français contre les jésuites, productions qu’enfante ordinairement l’esprit de parti, et qui toujours sont favorablement accueillies de la moins saine portion du public, en même temps qu’elles sont rejetées par les âmes honnêtes. Suivent ces deux pièces (Hardy). Présentation de $5819 et $5820.
F.Fr.13651, p.265 - Mémoires secrets, IV, 417
Le même poème, légèrement modifié, sert à la satire du ministre Brienne en 1788. Voir $1607 (1788)