sans titre
Quand la nature, en ses heureux instants1 ,
Veut bien parfois nous produire un grand homme
N’espérons plus ses faveurs de longtemps ;
Elle a besoin de dormir un long somme.
Est-ce fatigue, humeur ? Nous l’ignorons,
Car son défaut fut toujours de se taire.
Elle nous fait coup sur coup des Frérons,
Et dans mille ans forme à peine un Voltaire.
- 1Cette épigramme m’en rappelle une autre de ce même Masson de Morvilliers, dont je parlais dans une de mes dernières lettres, et qui fit les vers suivants dans le temps de la mort de Voltaire (La Harpe).
La Harpe, CL, t.III, p.68 - CSPL, VI, 424