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sans titre

Tandis que d’Estaing et sa troupe

Étrillaient le pauvre Byron1 ,

Tandis que le grand Washington

Tient le fier Anglais sous sa coupe,

Et qu’au bruit de notre canon

Hardy s’enfuit le vent en poupe,

Madame de M**, dit-on, 

Tous les matins prend une soupe,

Et tous les soirs prend un bouillon.

 
  • 1Les événements publics n’empêchent pas qu’on ne s’amuse des ridicules des particuliers qui sont comme les entractes d’un grand spectacle. Cet automne un plaisant s’est égayé à propos d’un bulletin que l’on débitait le matin et le soir chez Mme la maréchale de ** : elle avait eu le bras cassé d’une chute. Le bras était remis, et pendant la convalescence, le médecin faisait mettre tous les jours dans le bulletin du Suisse, que Mme la maréchale avait pris une soupe le matin et prendrait un bouillon le soir. Ce bulletin répété deux fois par jour pendant un assez long temps, donna lieu à ces vers-ci :(La Harpe)

Numéro
$5729


Année
1780




Références

La Harpe, CL, t.III, p.37-38