Chanson sur la conquête de Minorque en style grenadier
Chanson sur la conquête de Minorque en style grenadier1
Rien ne résiste, mordieu,
A la valeur guerrière.
Combattant sous Richelieu,
Je mettrions l’enfer en poussière,
Fermes sous ses étendards
Je ne cédrions pas à Mars (bis)
C’est le démon du combat,
Faut le voir dans la bataille,
Aucun péril ne l’abat,
Ah ! pour Louis quelle trouvaille !
C’est le moule des vertus,
Même admiré par les vaincus (bis)
D’Egmont, ce brave guerrier,
Le digne époux de sa fille,
Ah ! quel rafleur de lauriers !
Salpedié, quel terrible drille !
C’est un gars de bon aloi
Tel qu’il en faut à notre roi (bis)
Ces gros messieurs d’Albion,
Braves gens à toute outrance,
Du haut de leur bastion,
Juraient d’exterminer la France.
Nos vaillants escaladeurs
Ont su rabattre leurs fureurs (bis)
L’intrépide Maillebois,
Ce fier luron d’estocade,
Mettrait le diable aux abois,
Bravant mousquet et canonnade.
Quel gaillard pour être leste !
L’obstacle pour lui n’est qu’un zeste (bis)
Mahon, tes remparts affreux
Et ton roc inaccesible
N’ont pu d’un héros fameux
Arrêter le bras invincible.
Que Richelieu désormais
Soit la terreur du nom anglais (bis)
Ce bel enfant de l’amour
Prouve bien son caractère.
Je l’avons vu tour à tour
Braver la mort tel que son père ;
L’ennemi disait tout haut
Non, Fronsac ne craint pas le chaud (bis)
Louis, modèle des rois,
Je connaissons ton courage ;
Ta clémence et tes exploits
Te feront vivre d’âge en âge,
Ton front toujours glorieux
Terrassera les envieux (bis)
- 1 On attribue cette chanson à M. de Voltaire. Elle me paraît bien plate (Grimm)
CLG [éd.Kölving], III,292-93