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Sans titre

Pourquoi ces nobles caudataires1  ?
Disait Conflans à certain cardinal.
Sans eux, Pierre autrefois convertissait nos pères.
Ce propos, répond l’homme au chapeau, vous sied mal
Et sent la hauteur d’une lieue,
Car un de vos parents fut le mien quelque temps.
Bon, dit l’autre, il n’est pas le premier des Conflans
Que l’on ait vu tirer le Diable par la queue.

 

  • 1M. de Conflans, soupant un jour chez Mme de Chevreuse avec le cardinal de Luynes, la conversation tomba sur les gentilhommes qui acceptent les places de caudataires chez les cardinaux et autre prélats. M. de Conflans soutint que cette fonction ne leur convenait pas, et M. de Luynes prétendit le contraire. La dispute s’échauffa. M. de Luynes dit à M. de Conflans qu’il avait tort de dénigrer si fort ces places, puisqu’il avait vu un caudataire de la maison de Conflans qui portait le même nom et les mêmes armes. M. de Conflans, un peu surpris, répliqua sur-le-champ que ce n’était pas le premier Conflans qui aurait tiré le diable par la queue. Ce mot a mérité d’être enchassé dans l’épigramme suivante : (M.)

Numéro
$4978


Année
1768




Références

Arsenal 3128, f°390v