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Chanson sur l’armée d’Italie et d’Allemagne

Chanson sur l’armée d’Italie et d’Allemagne
D’un roi protégé des cieux
Célébrons tous la gloire,
Peuple, bénissez le dieu,
Français, chantez en tous lieux
Victoire, tc.

Élevons, dit l’empereur,
Le Lorrain à l’Empire,
Que le droit des électeurs
Sous le poids de ma grandeur
Expire, etc.

Qu’en Pologne les Saxons
Règnent par ma puissance
Mais de ces traits fanfarons
Zinzendorf, que dira-t-on
En France, etc.

Ce ministre lui répond,
Vous pensez à merveille,
Le Français est un lion
Qui dans les bras de Bourbon
Sommeille, etc.

Eugène a dit sans façon
Qu’est-ce qu’on vous conseille ?
Laissez dormir le lion,
Malheur à qui sans raison
L’éveille, etc.

À l’empereur effrayé
De perdre de l’Italie,
Mercy disait, assuré,
Nous l’aurons, ou j’y perdrai
La vie, etc.

Sa parole il a tenue
Quoiqu’en dise l’envie,
S’il ne nous a point battus,
En revanche il a perdu
La vie, etc.

Dix mille hommes de ses gens
Sont restés sur l’arène
Voyez les braves Allemands
Comme ils vont en triomphant
À Vienne, tc.

Ne méritent-ils pas bien
Tous les chants d’allégresse
En héros autrichiens
Qui fuyent comme des chiens
Qu’on siffle, etc.

L’Allemand tourne le dos
Partout comme un bélître.
Dès qu’il a passé le Pô
C’est un animal plus sot
Qu’une huître, etc.

Philipsbourg enfin se rend,
Mais laissez faire Eugène,
Nous triomphons vainement,
Ce général nous attend
À Vienne, etc.

Notre prince a de l’ardeur
Plus qu’un autre à la chasse.
Il est vrai grand empereur,
C'est un des meilleurs chasseurs
De place, etc.

Il a chassé comme il faut
Votre grand prince Eugène.
Il vous a chassé du Pô,
Il vous chassera bientôt
De Vienne, de Vienne, de Vienne.

Aussi, pourquoi vous mêler
Du royaume des autres,
Loin d’en vouloir disposer,
Faut songer à conserver
Le vôtre, etc.

De Philipsbourg nous partons
Pour aller à Mayence.
Craignez tous pour vos jambons
S’ils ne sont pas aussi bons
Qu’en France, etc.

Prouvez en tous lieux nos droits,
Soldats pleins de vaillance,
Apprenez que sans effroi
L’on n’offense pas un roi
De France, etc.

Mars a dit tout effrayé
Du bonheur de nos armes,
Où prendre assez de lauriers
Pour tous ces braves guerriers.
À Parme, etc.

Pour aller donner la loi
À toute l’Allemagne,
Sans le régiment du Roi
Picardie dira : à moi,
Champagne, etc.

Vous, prince chéri des cieux,
Triomphez sans alarmes
Tant que vous aimerez Dieu
Il fera craindre en tous lieux
Vos armes.

Numéro
$4753


Année
1734 (Castries)




Références

 Clairambault, F.Fr.1270, p.189-90 (incomplet) - Maurepas, F.Fr.12633, p.305-09 (dans un ordre différent) - F.Fr.13661, p.591-92 - F.Fr.13662, f°147r - F.Fr.15147, p.162-70 - Arsenal 3116, f°142 - BHVP, MS 542, p.272-77 - BHVP, MS 659, p.291-96 - Mazarine MS 2164, p.412-16 - Mazarine Castries 3986, p.18-22