Réponse au précédent brevet sur les mêmes rimes
Réponse au précédent brevet sur les mêmes rimes1
Ici chacun a sa marotte
Et mériterait la calotte :
Celle qui porta le placet
Était franche dupe en effet,
De venir avec assurance
Solliciter la bienveillance
D'un juge dont l'attachement
Est de la plumer pleinement :
Puissent les pantins et pantines
Par leurs contenances badines
Et leur critique supplément
Fronder sur chaque régiment !
Nous désirons en conséquence
Que désormais les calotins
Vivent en bonne intelligence
Avec les illustres Pantins ;
Que leur race souple et pliante
Produise accroissement de rente
À celle qui vient de choisir
Le tout pour nous faire plaisir,
Au milieu de son étalage
Brevet dont nous connaissons l'âge [sic]
Que lesdits Pantins plus ou moins
Pourvoyent à tous ses besoins ;
Voulons qu'au lieu de sa marotte,
Momus, le dieu de la Calotte,
Rende très digne de respect
Tout ce peuple colifichet ;
Que la femelle la moins fine
Prenne pour une Œuvre divine
Tous les fils que nous honorons
Souvent sans rime ni raison ;
Que bientôt servant de parure
On ne mette dans la coiffure,
Dans le fichu, le bagnolet,
Jusqu'en huit cent quarante-sept,
Et que tous les niais de Sologne
Aillent de Paris à Valogne.
- 1Réponse à $4256
Maurepas, F.Fr.12650, p.27-28 - 1754, VI,137-38 - F. Fr.10478, f°47 - Lille,BM, MS 64, p.475-77