Brevet de lieutenant général des auxiliaires de la calotte en Espagne pour le Sieur d’Welande, officier des Gardes Wallonnes
Brevet de lieutenant général des auxiliaires de la Calotte en Espagne,
pour le Sieur d’Welande, officier des Gardes Wallonnes1
De par Momus,
Nous, Philippe-Emmanuel de Torsac, par la grâce de Dieu Généralissime de la Calotte, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. L’attention que nous avons toujours eue de faire fleurir notre Régiment dans tous nos États sublunaires, a donné tant d’émulation aux officiers qui sont les plus éloignés du lieu de notre résidence, tant delà que deçà les mers, que par le récit qu’on nous a fait de leurs grandes actions, nous avons jugé à propos d’établir des lieutenants généraux dans tous nos départements, pour ne pas différer à départir les honneurs qui leur sont dus en pareil cas.
À ces causes, de l’avis de notre Conseil, sur les bons témoignages qu’on nous a rendus de notre amé et féal, le Sr. d’Welande, chef de la brigade des Gardes du Corps du Roi Catholique, de sa capacité, suffisance et prud’homie au fait de la guerre, nous avons par ces présentes signées de notre main, créé et créons ledit Sr. d’Welande notre lieutenant général dans toute l’étendue du royaume des Espagnes et de ses dépendances.
Voulons qu’il y dispose de tous emplois calotins comme il avisera bon être pour le bien de notre service ainsi que de nos finances, et qu’il fasse expédier tous brevets à ce nécessaires, sans qu’il soit besoin d’autre pouvoir que celui que nous lui donnons par ces présentes.
Ordonnons à tous nos trésoriers, gardes de notre trésor et autres à ce commis, de payer sans aucune difficulté ni délai2
les sommes qui seront contenues dans les ordonnances qu’il aura fait délivrer, soit pour pensions, gratifications des places, châteaux et autres, à peine de désobéissance. Lesquelles sommes leur seront payées et allouées par les commissaires préposés pour la révision de leurs comptes. Et comme il pourrait arriver que lesdits trésoriers et autres qui ont le maniement de nos finances s’excuseraient sur le manque des fonds3
, et qu’il est de notre prudence d’en établir de réels, pour prévenir de pareilles défaites, nous leur en assignons sur le produit des fermes que nous avons dans le pays de Ceuta4
avec leurs dépendances, savoir, pâturages, droits de rivière, ruisseaux et coupes de bois, de même que sur les revenus du lacs de Lacubara5
, avec ordre de remettre le surplus au receveur général de notre Domaine. Voulons néanmoins qu’il nous envoie tous les ans un état signé de sa main des noms des officiers qu’il aura constitués en dignité, et des pensions à eux accordées, pour être mis en dépôt dans nos archives. Et pour assurance de notre volonté, nous avons signé les présentes, et fait apposer le sceau de nos armes, et contresigner par Marets, secrétaire de nos commandements.
- 1Une lettre qu’il écrivit au général Aymon, donna matière au présent brevet (M.).
- 2 Les pensions du Régiment se paient exactement, au lieu qu’on ne touche rien de celles du trésor royal et de Saint-Louis. (BM Lyon)
- 3 Raillerie contre les gardes du trésor et les trésoriers. (BM Lyon)
- 4 Ville en Afrique, assiégée par les Mores depuis plus de 25 ans (M.).
- 5Lac sans poisson (M.).
1725, I,160-63 - 1726, 111-13 - 1732/1735, I,160-62 - 1752, I,160-62 - F.Fr.9353, f°78r-79r - F.Fr.15016, f°79r-81r - F.Fr.20036, p.205-08 - F.Fr.25570, p.110-11 - BHVP, MS 663, f°227v-231v - Institut, 647, f°51r-53v - Bordeaux BM, MS 700, f°48r-52r - Grenoble BM, MS 587, f°78r-79r - Lille BM, MS 65, p.221-25 - Lyon BM, MS 754, f°30-31