Vers sur l'aventure de M. de la Poplinière
Vers sur l’aventure
de M. de la Poplinière,
fermier général
Grâces aux mœurs de ma patrie1
J’ai mon brevet de confrérie.
Ignore-t-on qu’on est cocu ?
L’un en rit2
, l’autre3
s’en tourmente,
L’autre s’endort sur sa patente
Et moi, je m’en torche le cul.
Réponse
Je n’aime point un ton si leste
Mieux vaudrait un air abattu.
Ce n’est pas tout d’être cocu,
Il faut encore être modeste.
- 1Un de nos beaux esprits vient de nous prouver que la philosophie est un remède contre tous les maux. Il était du nombre des cocus dont notre pays abonde. De mauvais plaisants s’étaient égayés à ce sujet, et avaient mortifié notre sage, en faisant circuler dans la société toutes les aventures galantes de sa femme qui revenaient jusqu’à lui. Notre cocu sans se démonter a fait cesser toute ces criailleries par ce vers de très bon sens.
- 2M. Le Normand d’Etioles (M.).
- 3M. de la Poplinière (M.).
Clairambault, F.Fr.12718, p.435 - Clairambault, F.Fr.12719, p.25 - F.Fr.10478, f°283r - F.Fr.13659, p.377 - F.Fr.15142, p.250 -F.Fr.15151, p.359 - NAF.9184, p.426 - BHVP, MS 558, p.38 - Toulouse BM, MS 861, p.234 - Toulouse BM, MS 861, p.228 - CSPL, II, 202-03
Une version proche en $1742