Cantate
Lucine1
Alarmés sur les jours d’une auguste princesse
Les cœurs à l’envie dan ces lieux
Des vœux les plus ardents formés pour la tendresse
Offraient le pur encens aux dieux.
L’Olympe s’ouvre et la chaste Lucine
Soudain d’une clarté divine
Investit cet heureux séjour.
Le prince à l’instant voit éclore
Du sein de l’objet qu’il adore
Le gage précieux d’un immortel amour.
Fuyez, sombres alarmes,
Tout comble nos désirs ;
Goûtons toujours les charmes
Des innocents loisirs
Et ne versons des larmes
Qu’enivrés de plaisirs.
Sur nos riants coteaux on voit l’aimable flore
Marier à l’éclat des perles de l’aurore
Les nuances de ses couleurs.
Que ce triomphe et beau ! goûtez-en les douceurs
Mais, illustres époux, vous jouissez encore
De biens mille fois plus flatteurs
La vive ardeur qui nous dévore
Vous élève à jamais un temple dans nos cœurs
Vous êtes l’image
Des immortels.
Nous leur rendons hommage
Vous dressant des autels.
- 1Autre titre: Cantate sur la naissance de M. le duc de Montpensier (Orléans)
Clairambault, F.Fr.12716, p.171-72 - Maurepas, F.Fr.12650, p.115-16 - F.Fr.13659, p.265 - F.Fr.15151, p.142-44