Sans titre
Sonnet
Partisans de Girard, protecteurs de Cadière,
Désormais taisez-vous et brûlez vos écrits.
Ah ! vous n’avez que trop occupé les esprits
D’un sujet odieux, d’une impure matière.
Tous vos puissants efforts sont réduits en poussière :
La justice a parlé, vous en êtes surpris.
Mais d’indignation tout le monde est épris ;
On a pour vous blâmer une vaste carrière.
Le sénat pouvait-il donner un jugement
Moins rude aux prévenus, plus juste et plus prudent ?
Voici ce qu’en dira la sage renommée :
Sois maudite à jamais votre décision.
Vos frais et votre espoir sont allés en fumée
Et rien n’en a souffert que la religion.
Turin, p.241-42