Chanson provençale
Chanson
provençalle
Veni d’aprendre per hazard
Ce qu’a fa lou paire Girard
Lou plus sant jesuiste… eu ben
A jugea de la suitte… vous m’entendes
Mancave pas tous lei matin
D’ana veire la sœur Catin
Et ly fasie entendre… ou
Qu’a n’ave per l’y prendre… vous
Un jour que desgun lei vesie
Li digues si Catin voulié
N’estre pas tant ingratte… ou
Ourie les stimates
Li digué de la par de Diou
De quita couiffes et foudiou
Sense plus de remise… ou
La boutet en camise… vous
La fille qu’entendie pas mau
Li oubeissies a tout pre pau
L’ou disciple d’Ignace… ou
Li rempligué la Biace…vous1 .
- 1Je viens d’apprendre par hasard / Ce qu’a fait le père Girard, / Le plus saint jésuite… eh bien ! / À juger de la suite… vous me comprenez. / Il ne manquait pas tous les matins / D’aller voir la sœur Catin / Et il lui faisait comprendre… oh ! / Qu’il venait pour lui prendre… zou ! / Un jour que personne ne les voyait / Il lui dit si Catin voulait / Ne pas être si ingrate… oh ! / Elle aurait les stygmates. / Il lui dit de la part de Dieu / De quitter coiffes et tablier. / Sans plus tarder… oh ! / Il la mit en chemise… zou ! / La fille qui ne comprenait pas mal / Lui obéissait à tout propos. / Le disciple d’Ignace… oh ! / Lui a rempli la besace… zou ! (Traduction Jean-François Courouau)
Turin, p.52-53
Chanson provençale. Une autre occurrence avec des formes dialectales différentes en $1988.