Sans titre
Lorsque Tarquin prit par force Lucrèce
Savez-vous bien quel poignard il avait ?
C’était un glaive rond, ferme et droit
Qui pour le moins huit bons pouces portait
et qu’il lui mit dans le revers des fesses
Sais-tu ce que je te dis Nanon?
Tu n’auras pas de mal au con.
Qu'on est heureux quand auprès d'une belle
L'on vit content sans crainte des jaloux,
Mais plus heureux est un amant fidèle
Qui la caresse et qui souvent la baise.
Foulant la vendange, l’autre jour Catin
Disait au Père Ange, Mon Dieu, que de vin
Sitôt à la porte l’homme de vertu
lui troussa sa cotte
Que voilà de Cupidon dans la douce guerre
Qui se fait sous ses étendards
Ne veut point d’armes légères,
Mais qu’on ait de grands braquemards
A Vénus toucha le sein
Vénus dit tu balottes
Jouons partie ou mets-la
Mais tout au moins sur la motte
Où je te mis nous fut d’un grand usage
Au tendre badinage
Un tel secours, Iris, soulage bien mon visite [moins vite ?]
Confessez le forfait
Avec un garçon vous vous mîtes sur le sopha du cabinet
Dites un peu ce que vous fîtes
Ah, mon père, je n’oserais
Vous dirai-je que j’en connais
Qui se feraient mettre un poupon au ventre
S’il faisait sortant dehors autant de plaisir
Que lorsqu’il entre, qu’il entre, qu’il entre.
Clairambault, F.Fr.12696, p.393-95 - BHVP MS 554, f°368v-370r
Air noté avec paroles au dessous. Totalement incohérent. Effet d'autant plus curieux que la musique va son chemin imperturbablement et que le texte est parfaitement calligraphié. La recopie va à la ligne à peu près au hasard.