Sans titre
L’on est parti pour l’Isle-Adam
En grande confiance
De bien y employer le temps
Aux plaisirs de la danse.
Ah, que ce voyage est bouffon
La Faridondaine, la faridondon
Qui doit contenter un mai biribi
A la façon de barbari, mon ami.
Écoutez, dames de Paris,
Je vais parler sans feinte.
Je commence par la Conti
Que La Fare f. sans crainte.
Il succède à ce Matignon
La Faridondaine, la faridondon
Qu’il prenne garde d’y réussir.
A ton mignon, jeune Conti,
L’on prétend faire outrage.
On nous a dit qu’Albergotti
N’en veut plus faire usage.
Il s’est vanté, ce mirmidon,
La Faridondaine, la faridondon
De se donner d’aures plaisirs
A la façon de barbari, mon ami.
Que dira-t-on de Charolais
Et de son humeur sombre
Qu’elle est entêtée d’un minois
Haï de tout le monde
Qu’il est fier et qu’il est poltron
La Faridondaine, la faridondon
Aussi chacun le traite ici
A la façon de barbari, mon ami.
La Crozat aime, se dit-on,
Malgré son humeur fière
Un certain fat nommé Grammont
De taille assez grossière.
Elle le paye, ce dit-on,
La Faridondaine, la faridondon
De l’aveu de son cher mari
A la façon de barbari, mon ami.
Maurepas, F.Fr.12628, p.389 et 396 - F.Fr.12696, p.137-38