Sans titre
Puisse ton homélie, O pesant Mirabeau1
,
Assommer les voleurs qui gâtent nos affaires.
Un fripon converti doit servir de bourreau
Et prêcher sur l’échelle en secourant ses frères.
Puisse ton homélie, infernal Mirabeau2
,
Écraser les fripons qui gâtent nos affaires !
Un voleur converti doit devenir bourreau
Et prêcher sur l’échelle en rouant ses confrères.
(Correspondance secrète)
Réponse du comte de Mirabeau :
Pour un bourreau tu m’as choisi :
Un roué s’y connaît sans doute !
Mais ne crois pas que je redoute
Un criminel que j’ai flétri.
- 120 mars 1787 — On a répondu à la violente brochure du comte de Mirabeau par l’épigramme suivante, moins dure (M.).
- 2Les épigrammes et les satires auxquelles a donné lieu la guerre que le comte de Mirabeau fait à l’agiotage sont d’un genre atroce. On attribue celle-ci à M. de Beaumarchais, au sujet de la dénonciation - On attribue aussi cette épigramme à Rivarol (M)
Mémoires secrets, XXXIV, 307 - Correspondance secrète, t.II, p.132 - Choix d'épigrammes, p.206