Sans titre
Pour orner le palais1
trois artistes brillants,
À l’envi l’un de l’autre ont montré leurs talents.
On se tait du cartel : quant à chaque statue
L’on glose, l’on critique : on dit la Force bien,
La Prudence point mal ; l’Abondance n’est rien ;
Mais la Justice est mal rendue.
- 119 octobre. Le nouveau bâtiment du Palais commence à se dégager par l’abattis des échoppes extérieures qui en ôtaient la vue. Le corps du milieu est orné de morceaux d’architecture. Au fronton se voient les armes de France en relief, supportées par deux anges, de la façon de M. Pajou : on y a placé en outre quatre statues qui, n’étant point assez colossales, se distinguent très difficilement. Ces statues sont la Force, la Prudence, la Justice, l’Abondance ; la première et la dernière sont de M. Berruer, les deux autres de M. Le Comte. Un plaisant a fait à ce sujet un calembour en forme d’épigramme, qui, par son extrême justesse et sa chute piquante mérite d’être distingué de la foule de ces platitudes (M.).
F.Fr.13653, p.326 - Mémoires secrets, XXIII, 214 - CSPL, t.XV, p.430
Variantes