Sans titre
Oui, Piis, je suis Geoffroy l’Asnier sans doute1
,
Car à grands coups de fouet je chasse devant moi
Tous les ânes brayants et têtus comme toi,
Que je rencontre sur ma route.
- 13 février a. Le Sr Piis, d’une insolence qui n’a pas d’exemple, et qui se manifeste dans une foule de vers contre ses critiques dont il inonde le public, reçoit de temps en temps des ripostes très humiliantes. Il en veut surtout à M. Geoffroy qui fait aujourd’hui en chef L’Année littéraire, et le persifle souvent sur ses pièces. Dans ses diatribes il s’efforce quelquefois de singer Voltaire, qui, connaissant le goût du siècle pour les calembours, s’y livrait souvent afin de rendre ses ennemis plus ridicules, et jouait sur le mot. En parlant du journaliste, et feignant de le regarder comme un nouveau venu dans la littérature, le sieur Piis a affecté dans une facétie de demander quel est ce Geoffroy, si c’est Geoffroy L’Angevin ou Geoffroy l’Asnier, noms de deux rues de Paris ? Celui-ci en parlant de ce dernier quolibet l’assomme par le quatrain suivant (M.).
F.Fr.13653, p.238 - Mémoires secrets, XX, 59 - CSPL, t.XII, p270 - Choix d'épigrammes, p.183
Réponse à $2751 - Cette instructive et édifiante querelle en est encore là. Si elle a des suites dignes de ce début, je ne manquerai pas, Monsieur, de vous en faire part CSPL).