Sans titre
De Jean-Jacques prenons le ton1
,
Et ne parlons que son langage,
Que vous ne soit plus de saison,
D’un couple heureux soyons l’image.
Vous effarouche les Amours,
Et toi les ramène toujours.
Tu tiens à vous, peut-être à moi ;
Moi j’aime toi, c’est ma folie,
Et tel est mon amour pour toi,
Que pour toi seul j’aime la vie.
Vous effarouche, etc.
Ce vilain vous peint la froideur,
Ce joli toi peint la tendresse ;
Vous souvent afflige le cœur,
Toi bien placé comble d’ivresse.
Vous effarouche, etc.
Plus donc de vous, mais fêtons toi,
Toi fixe à jamais mon hommage ;
Quelqu’un dira, mais c’est la loi :
Je suis mon cœur et non l’usage.
Vous effarouche les Amours,
Et toi les ramène toujours.
- 113 septembre 1779b. On peut se rappeler la jolie pièce des Tu et des Vous de Voltaire. Une dame ayant fait dernièrement un voyage à Ermenonville, demanda sur les lieux si Rousseau tutoyait sa femme. Sur l’affirmative elle fit les couplets suivants. Air : Chantez, dansez, amusez-vous, etc.
Mémoires secrets, XIV,
pastiche des Tu et des Vous de Voltaire