Sonnet sur le parlement d'Aix
Sonnet sur le parlement d’Aix
Du glaive de Thémis cruel dépositaire,
Tribunal corrompu par la Société,
Oses-tu prononcer ton arrêt sanguinaire ?
Ne crains-tu pas le bras de la divinité ?
Quand sur un échafaud on verrait la Cadière,
Quel peut être le fruit de ton iniquité ?
Penses-tu transformer en ange de lumière
Le vieux fils d’Asmodée et de l’iniquité ?
L’univers attentif voit tes lâches pratiques,
Ta basse complaisance et tes routes obliques.
Penses-tu donc jouer toute l’humanité ?
Si l’or frappe tes yeux, redoute le tonnerre ;
Tu ne tromperas pas et le Ciel et la terre :
Girard sera Girard chez la postérité.
F.Fr.15020, f°264 - F.Fr.23859, f°27r