Sur la disgrâce de Chauvelin
Sur la disgrâce de Chauvelin
Danss l’univers tout retentit,
Chauvelin, de ton appétit.
Quoi, fallait-il pour te résoudre
Que Jupin te lançât son foudre
Et que le ciel en ait frémi ?
Ah, quel était ton appétit.
Autour de la table des dieux
Tu rangeais déjà tes neveux
Et que la puissance suprême
Qui, voyant ton audace extrême,
N’ait prononcé par ton arrêt
Tu brouteras dans la forêt.
Déjà les échos de Grosbois
Disent d’une plaintive voix :
Cher Chauvelin, viens dans nos antres
T’ensevelir, car c’est ton centre.
La lumière n’est plus pour toi.
Hélas, tu sais trop bien pourquoi.
F.Fr.12675, p.264-65 - Arsenal 2934, p.288-89 - BHVP, MS 658, p.194 - Lyon BM, MS 1553, p. 343-44