Louis dit à Fleury
Je m'en vais à la chasse.
Au Parlement qui vient
Faites maintes menaces.

Le maréchal1 lui dit
Vos troupes seront prêtes,
Il faut à ces mutins
Faire trancher la tête.

D'Orléans lui a dit :
J'ai fait maintes prières.
Mais d'affaires d'État
Je ne m'en mêle guère.

Le duc lui répartit :
Si chacun se mutine,
Oh, pour le coup de blé
Je mettrais la famine.

Et Charolais lui dit :
Je sais qu'on vous abuse
Mais sans dire un seul mot,
Souffrez que je m'excuse.

Et Charolais lui dit :
Quand tout l'État on ruine,
Toujours sans dire mot
La De Courchamp je pine.

De Clermont répondit :
Comme je suis d'Église,
Dois-je d'un cardinal
Arrêter l'entreprise ?

De Conti lui a dit :
De peur de vous déplaire,
Je crains au Parlement
De remplacer mon père.

De Bissy lui a dit :
Laissez-moi toujours faire,
Et du pape bientôt
Je vous fais feudataire.

Vintimille reprend :
En vain j'excommunie,
D'abord du Parlement
Ma foudre est amortie.

D'Uxelles lui disait :
Crains que cette querelle
Ne se termine enfin
En plaine de Grenelle.

La petite Gaussin
A par son badinage
Du comte de Clermont
Les voeux et les hommages.

L'inspecteur des catins2
Les quitte pour la Bulle,
Moins par honneur du gain
Que pour ferrer la mule.

• 1Villars
• 2M. Hérault