Sur les nouveaux maréchaux de France1
Réjouissez-vous, Ô Français !
Ne craignez de longtemps les horreurs de la guerre :
Les prudents maréchaux que Louis vient de faire
Promettent à vos vœux une profonde paix2 .

• 1Autre titre : A propos de la promotion des maréchaux du mois de mars. (M.) — Le public ne ménagea point ses railleries aux personnages honorés par Louis XVI d’une dignité qu’ils ne méritaient ni par les talents ni par les services. On les compara aux sept péchés capitaux, le duc d’Harcourt représentait la Paresse ; le duc de Noailles l’Avarice ; le comte de Nicolai la Gourmandise, le duc de Fitz-James l’Envie ; le comte de Noailles l’Orgueil ; le comte de Muy la Colère et le duc de Duras la Luxure. On prétendait également avoir voulu les comparer aux sept planètes ; mais on n’avait pas trouvé de Mars parmi eux. (R)
• 2 2 Juillet. On peut se rappeler les quolibets qui ont été dits lors de la dernière promotion des sept nouveaux maréchaux de France, tous roulant sur l’impéritie de ces militaires. Un plaisant a voulu en ramasser en quelque sorte la quintessence dans un quatrain. On sait que les vers se retiennent plus aisément, et donnent plus de grâce et plus de force à un bon mot. (Mémoires secrets, 2 juillet)