Sur la Sorbonne
Sur la Sorbonne
Aux portes de la Sorbonne1
,
La Vérité se montra ;
Le syndic la rencontra :
Que demandezvous, ma bonne ? —
Hélas ! l’hospitalité. —
Votre nom ? — La Vérité. —
Fuyez, dit-il, en colère,
Fuyez, ou je monte en chaire
Et crie à l’impiété. —
Vous me chassez, mais j’espère
Avoir mon tour et j’attends,
Car je suis fille du Temps,
Et j’obtiens tout de mon père.
- 1Il m'est tombé entre les mains une petite fable d'un militaire de beaucoup d'esprit, dont la versification élégante et facile, est déjà connue par plusieurs morceaux charmants. La voici (Correspondance secrète)
Raunié, IX,37 - F.Fr.15160, p.29 - Correspondance secrète, t.I, p.115 - Choix d'épigrammes, p.165-66