Aller au contenu principal

Hommage au nouveau-né

Voici le jour fortuné
De notre mariage,
Au prince du Dauphiné
Rendons un doux hommage
Et chantons le petit nouveau-né,
Qui nous met en ménage.

A l’amour, à la gaîté,
Puisque tout nous engage,
Triomphons en liberté
Et faisons grand tapage.

Du père qui l’a formé,
C’est la vivante image
Il sera bien renommé
S’il devient aussi sage.

De son aïeul bien-aimé
L’invincible courage
Et l’ineffable bonté
Seront son apanage.

Son bras sera redouté
Jusque chez le sauvage,
Et son cœur sera fêté
Jusqu’au dernier rivage.

Quel temps de prospérité
Cet enfant nous présage !
De notre félicité
Son nom seul est le gage.

Souvent le soleil levé
Ne chasse point l’orage ;
Quand un Bourbon est né
Il n’est plus de nuage.

Notre coeur est transporté
Des dons qu’il nous partage,
Ses bienfaits de tous côtes
Disent en leur langage.

Puisse l’univers charmé
Etre son héritage,
Et son règne confirmé
S’étendre au dernier rivage,
Célébrons le petit nouveau-né
Qui nous met en ménage.

Numéro
$1109


Année
1751




Références

Raunié, VII,196-98 - Clairambault, F.Fr.12720, p.374-76 - BHVP, MS 661, f°141r-142r