Le P. Girard et La Cadière
Le P. Girard et La Cadière
Chez les jésuites de Toulon
Est arrivé grand carillon ;
Un recteur, outré de colère,
Au confesseur Girard a dit :
Eh fi ! méritez-vous, mon père,
De porter un si saint habit ?
Quoi donc ! des filles ! quelle horreur
A séduit votre lâche cœur ?
Il est vrai que, plein d’indulgence
Pour nos pauvres convalescents,
Nous leur en laissons par souffrance,
Mais pour vous c’est un contretemps.
Il vous sied bien d’être galant,
Autant vaudrait être appelant ;
Que dira-t-on de cette époque ?
Prétendez-vous, esprit gâté,
D’une autre Marie Alacoque
Enrichir la société ?
Quel était votre égarement
Ou plutôt votre aveuglement ?
Pour une fille, je vous prie,
Voyez quel trouble et quel fracas !
La Grande et Petite Écurie
Nous causerait moins d’embarras.
Pour assoupir ce bruit fatal,
Il vous faut un peu d’air natal.
Allez, partez en diligence,
Le légat est de nos amis,
Bientôt dans l’étroite observance
Par ses soins vous serez remis.
Raunié, V,274-76 - Clairambault, F.Fr.12702, p.245-46 et p.249-50 -Maurepas, F.Fr.12632, p.275-76 - F.Fr.12674, p.442-43 (manque la dernière strophe) -F.Fr.15133, p. 45-47 - F.Fr.13651, p.53-54 - F.Fr.15145, p.349-51 et 415-17 - F.Fr.15231, f°116r - F.Fr.15234, f°133v-134r - F.Fr.15243, f°114 - F.Fr. 23859, f.32v - Arsenal 2391, f°225r-226r - Arsenal 2975, p.144-45 - Arsenal 2962, p.504-06 - Arsenal 3133, p. 247-49 - Arsenal 3116, f° 122v-123r - BHVP, MS 602, f°175r-175v - BHVP, MS 658, p.267-68 - Mazarine Castries 3985, p.33-34 (manque le dernier couplet) - Besançon BM, MS 561, p.139-40 - Lille 69, p. 180-82 - Académie de Lyon, MS 126, f°716 - Turin, p.265-66 - Barbier, II, 180-81