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La joie de M. de La Vrillière

La joie de M. de La Vrillière
Le roi m’a fait cocu dessus mon âme,
J’admire mon bonheur.
J’irai bientôt, le tout grâce à ma femme,
Au plus haut point d’honneur.
D’un pareil trait faut-il que je m’attriste ?
Je serai ministre, moi,
Je serai ministre.

Cocu d’un roi, le fait est honorable,
Peste ! je le sais bien.
Un noir chagrin serait très condamnable :
Ce serait fuir le bien.
Je ne veux point de ces honneurs austères,
Je suis La Vrillière, moi,
Je suis La Vrillière.

Dans ma famille un chacun a des cornes :
Pourrai-je en refuser ?
Tous mes parents les ont hautes, sans bornes.
Moi, sans les mépriser,
Si notre roi m’en veut planter cinquante,
Souffrons qu’il les plante, lui,
Souffrons qu’il les plante.

Numéro
$0580


Année
1724 (Castries) / 1725. (Arsenal 2391)




Références

Raunié, V, 18-19 - F.Fr.12674, p.53-54 - F.Fr.15132, p.65-66 - Arsenal 2391, f°74r-75r - Arsenal 3116, f°48v-49r - Mazarine, MS 2164, p.163-64 - Mazarine Castries 3983, p.435-36 - Toulouse BM, MS 856, f°77v-78v


Notes

$0579 vu par le mari