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Sur le Dixième et l’industrie

Sur le Dixième et l’industrie

Qu’on est à plaindre maintenant

D’avoir de l’esprit, du talent.

À l’amende on met le génie,

Et par une barbare loi

Dès que l’on a de l’industrie

C’est un droit de plus pour le Roi.

 

On met dans ce pays maudit

Des impôts jusque sur l’esprit

Bientôt l’amour et la tendresse

Payeront la capitation,

Et l’on n’aura plus de maîtresse

Sans craindre l’imposition.

 

Au prorata de mon amour

Si l’on me taxait en ce jour,

Cloris, je serais insolvable :

Le dixième de mon ardeur

Est d’un prix trop considérable

Pour en acquitter la valeur.

Numéro
$7589


Année
1741 décembre




Références

F.Fr.15134, p. 540-41