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Sans titre

Ah ! que j’aime le Dauphin,
Son nom rime assez au vin ;
Nous en faut-il davantage
Pour lui rendre notre hommage ?
Lampons, camarades, lampons.

Il est du sang de Bourbon,
Donnez-moi donc du bon.
J’en tire la conséquence,
Qui me paraît d’importance.

En septembre il a paru,
C’est le mois du bois tortu ;
Il portera bonne chance
Au vignoble de la France.

Hérault1 a fait imprimer
Qu’il fallait boire et manger2 ;
Suivons donc son ordonnance,
C’est pour le bien de la France.

Le roi, sans faire d’édit,
Vient lui-même dans Paris3 ,
Nous montrer par sa présence
Qu’il faut boire à toute outrance.

Quand au monde vint Bacchus,
On ne but pas tant de jus
Qu’on en boit pour la naissance
De notre Dauphin de France,
Lampons, camarades, lampons.

  • 1Lieutenant général de police
  • 2Aussi « les maisons des échevins étaient illuminées en lampions et avec des lustres tous les jours, et deux tonneaux de vin chaque soir à leur porte, des cervelas et des petits pains. » (Journal de Barbier.) (R)
  • 3« Le mercredi, le roi vint de Versailles à Paris, sur les cinq heures et demie pour assister à un Te Deum qui s’est chanté en musique… Après le Te Deum, le roi alla àl ’Hôtel de ville avec toute sa cour. Il y fut reçu par le gouverneur de Paris le prévôt des marchands et échevins. On tira un feu d’artifice magnifique. Après le feu il y eut un grand souper. » (Journal de Barbier) (R)

Numéro
$0680


Année
1729




Références

Raunié, V,185-86 - Clairambault, F.Fr.12699, p.531 - Maurepas, F.Fr.12632, p.35-36 - Imprimé (2 p. in-4°)