Aller au contenu principal

Vers sur la Sorbonne

         Vers sur la Sorbonne1
Quand tu lis des erreurs dignes de l’échafaud,
Sorbonne, quelle main tient ta foudre arrêtée ?
Tu sus te réunir pour condamner Arnauld,
Te désunirais-tu pour absoudre un athée ?
Flétrir les gens sans les entendre,
Les ouvrages sans les comprendre,
C’est le vieux code des pédants,
Des dévots et des ignorants.
Mais condamner de par la loi
Sans rien entendre, sans rien dire,
C’est la carcasse par ma foi,
Un nouveau code, un vieux délire.

  • 1Vers sur la Sorbonne à l’occasion de la thèse qui y fut soutenue par le S. Prades au mois de novembre 1751 et condamnée par un mandement de M. l’archevêque de février 1751 (M.).

Numéro
$2911


Année
1752




Références

F.Fr.10479, f°41r - F.Fr.15155, p.157-58 - Arsenal 2964, f°99v - Inédits de correspondances littéraires, Chompré, p.34 (4 premiers vers)