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Sur le cardinal de Polignac

Sur le cardinal de Polignac
Le cardinal de Polignac
Parle bien ab hoc et ab hac ;
Mais, s'il faut creuser la matière,
Adieu, mon joli perroquet ;
Il montre bientôt le derrière,
Car le bon sens n'est pas son fait1 .

  • 1L’épigramme n’est pas juste ; l’auteur de l’Anti‑Lucrèce était un savant plus encore qu’un bel esprit. « Il me semble, disait le marquis d’Argenson, que c’est le dernier des grands prélats de l’Église gallicane qui fasse profession d’éloquence en latin comme en français et dont l’érudition soit très étendue. Il n’y a plus que lui qui, ayant pris place parmi les honoraires dans l’Académie des belles‑lettres, entende et parle le langage des savants qui la composent. Il s’exprime, sur les matières d’érudition, avec une grâce et une noblesse qui lui sont propres. La conversation du cardinal est également brillante et instructive. Il sait de tout et rend avec clarté et grâce tout ce qu’il sait ; il parle sur les sciences et sur les objets d’érudition comme Fontenelle a écrit ses Mondes, en mettant les matières les plus abstraites et les plus arides à la portée des gens du monde et des femmes et les rendant dans des termes avec lesquels la bonne compagnie est accoutumée à traiter les objets de ses conversations les plus ordinaires. » (R)

Numéro
$0300


Année
1718




Références

Raunié, III,66 - Clairambault, F.Fr.12697, p.14 - Maurepas, F.Fr.12629, p.229 - NAF.2483, p.151