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Sans titre

Quoique le monde piaille1

Quand il va à l’ennemi

Il y marche en volaille

Qui piétonne à l’infini

Pour trouver dans la paille

Quelques grains mis en oubli

Dont elle fait ripaille

 

Charles le prince lorrain

Qui connaît la poulaille

Pour repasser le Rhin

Lui met de la grenaille

Où elle s’amuse en chemise

En grattant la paille

Et croasse tout le matin

Attendant la dinaille

 

C’est l’emblème de pèlerin

Qui pour fuir la bataille

Donna trente-sept ordres en vain

Et s’en revient le lendemain

Essuyer huée et gouaille

De la part du soldat chagrin

Dont le Lorrain se maille2 .

  • 1En marge: Vers sur la principale rime : Noailles
  • 2Certains textes du MS F.Fr.15140, notamment les numéros $7759-$7772 traitent, après bien d’autres, quelques épisodes de la guerre de succession d’Autriche, notamment pour les années 1743-45 : éloge patriotique des armées françaises sous la conduite de Louis XV, maladie du Roi à Metz, renvoi de la favorite du moment, la duchesse de Châteauroux. Y figurent également deux têtes de turc, le maréchal de Noailles dont on ne cesse de moquer l’incompétence voire la lâcheté ; et le général des armées ennemies, Charles de Lorraine, également incompétent et de plus ivrogne. Ces textes ont deux caractéristiques, dont la seconde dépend de la première : ils sont visiblement le fait d’une même plume, d’une rare maladresse, et souvent d’une parfaite incohérence. De ce fait, on ne les retrouve nulle part ailleurs, les recueils postérieurs ne s’étant pas souciés de reprendre des poèmes d’une aussi totale médiocrité.

Numéro
$7767


Année
1744




Références

F.Fr.15140, p.234-35


Notes

Au commencement du texte: "Le maréchal est mon ami". Début du poème ou air à chanter ?