Sans titre
Bernage se vantait tout haut
Que la satire
Ne pourrait lui nuire,
Que même du peuple falot
Il ne redoutait plus l’assaut.
Mais à présent il entend dire :
Le beau Prévôt qu’on nous a donné là !
Quand lui chanterons-nous un libera ?
Ah, ah ! nous voudrions voir cela.
Il s’applaudissait en secret
De cette fête
Sortant de sa tête,
Ce bal masqué, ce bal ballet
Qui promettait un grand effet.
Mais dans la foule qui l’arrêta
Il entendait ce beau compliment-là
Sans doute un sot est auteur de cela.
Ah, ah ! qu’il entend mal cela.
Chacun criait : On meurt de faim.
On fait tapage, le prévôt enrage,
Et croyant apaiser ce train
Il est resté jusqu’à la fin
Mais malgré les soins de Bernage,
On le berna, le poussa, le gaussa,
Et tout le monde en sortant s’écria :
Ah, ah ! quel fichu bal est cela.
Clairambault, F.Fr.12713, p.91-92 -Maurepas, F.Fr.12648, p.97-98 - F.Fr.10477, f°223v-114r - F.Fr.12675, p.499-500 - NAF.9184, p.409 - BHVP, MS 550, f°55v-56r
Curieuses similitudes (premier couplet identique par exemple) avec $6693