Chanson nouvelle

sur la victoire remportée à Denain

Or écoutez, peuples français

Le récit des braves exploits

Ô reguingué ô lon lan la

De Villars, ce grand capitaine,

Qui a battu le Prince Eugène.

Ce fut dans le camp de Denain

Qu’il entra l’épée à la main

Oh reguingué au lon lan la

Faisant de très larges blessures,

Ainsi que tout le monde assure.

Le général des Hollandais

Se voyant réduit aux abois

Ô reguingué ô lon lan la

Voulut songer à la retraite

Mais sa déroute fut parfaite.

Nos soldats l’ont fait prisonnier

Ainsi que tous les officiers

Ô reguingué ô lon lan la

On leur a pris armes et bagages,

Leurs canons et leurs équipages.

On s’est saisi de leurs drapeaux,

Des plus brillants et des plus beaux

Ô reguingué ô lon lan la

Leurs bataillons étant par terre,

C’est une vérité sincère.

Après ce vigoureux combat,

Villars toujours en bon état

Ô reguingué ô lon lan la

A S. Amaut et Marcienne

A marché sans perte d’haleine.

Il en est demeuré vainqueur,

Les ennemis ont mal au coeur

Ô reguingué ô lon lan la

D’avoir perdu en deux journées

Ce qu’ils ont pris en quatre années.

De toutes les munitions

Il y en avait à foison

Ô reguingué ô lon lan la

De l’avoine et de la farine

Ce qui leur causa la famine.

Eugène est bien abâtardi

De renoncer à l’Andrecy

Ô reguingué ô lon lan la

Car il avait promis aux Dames

Qu’il boirait du vin de Champagne

             FIN