Georgies de Choisy

Allons, sortons d’ici

Que chacun aille à Choisy,

Allons, sortons d’ici

Divertissons-nous-y.

Allons, allons,

Partons, courons,

Et ne dressons des autels qu’à Vénus.

Allons, allons,

Partons, courons,

Et ne dressons des autels qu’à Vénus

Excitons-nous par le jus de Bacchus.

Qui jouit de sa catin

N’est jamais chagrin

Qui jouit de sa catin

N’est jamais chagrin

Un amant

En baisant

De tous soucis est exempt.

Amis que désormais

Catin et ses attraits

Même les plus secrets

Nous touchent à jamais ;

Plaisirs délicieux,

Vous valez cent fois mieux

Aux amoureux

Que ce qu’on dit des cieux.

Grand Dieu, que le con a d’appas !

Nous en aurons à nos repas

Là je ne suis point Roi,

Vous serez comme moi,

Là je ne suis point roi,

Vous serez comme moi.

Ah ! qu’il sera doux !

Qu’en dites-vous ?

D’avoir sous nous

De ces beaux bijoux !

Allons, mes chers amis,

Préparons bien nos vits

A qui mieux mieux

Rendons-nous des plus heureux.

Quel plaisir nous aurons

Quand nous détacherons

Ce que nous recélait d’adorables tétons !

Quel plaisir nous aurons

Lorsque nous lèverons

En liberté chemises, cotillons.

La main

Soudain

En train

Ne fait rien en vain.

La main

Soudain

En train

Ne fait rien en vain.

Un charmant jus

Ne tarde plus

Et vient au verger de Vénus

Un charmant jus

Ne tarde plus

Et vient s’épancher dessus.

Sans toi, rien ne vivrait,

On languirait,

Tout périrait,

Sans toi, rien ne vivrait,

On languirait

Tout périrait.

Mais sitôt qu’on te voit sur ces précieux bouts

On est bientôt vainqueur et sans de grands efforts.

Père des fouteurs, ceux qui suivent tes lois

Sont mille fois

Plus heureux que les rois.

Père des fouteurs, ceux qui suivent tes lois

Sont mille fois

Plus heureux que les rois.

Ne les voit-on pas se pâmer

Et folâtrer,

Ne les voit-on pas se pâmer

Et folâtrer

Tout au tour

Et redonner nouveaux signes d’Amour.

Qui ne t’aimerait pas

Dans un repas,

Qui ne t’aimerait pas

Dans un repas,

Foutons incessamment,

Répétons mille fois en foutant,

Foutons incessamment

Et mourons de ravissement.