Jarni, comme vos vaillants Français1 (bis)

Étrillont ces mutins d’Anglais ! (bis)

Pour pavillon dans la Tamise

J’prendrons leur dernier chemise.

D’Estaing, du Chaffault, Cordova (bis)

Vont bientôt les bourre à quia (bis)

Et j’irons d’ssus la tour de Londres,

Trinquer, danser, coqu’ter et pondre.

Ces vrais fillauts de Lucifer (bis)

Infectiont la terre et la mer (bis)

J’allons ch’nument de ces pirates

Faire un peuple de culs de jattes.

Dedans la piau de leux liopards (bis)

J’emballerons leux étendards (bis)

Et ces gros bâtards de Neptune

Iront ailleurs chercher fortune.

V’là ce que c’est qu’être ambitieux (bis)

Qui vis’trop haut n’en tir’pas mieux (bis)

Et tous les soldats du roi George

Vous fondr’ comme du sucre d’orge.

No’chance vient de ce que Louis (bis)

A grands et petites pour amis (bis)

Et qu’oser lui faire queuqu’injure

C’est outrager tout’ la nature.

• 1Comme vos organes, Monsieur, pourraient n’être pas assez robustes pour chanter ce vaudeville [$6429] avec toute l’énergie qui en fait le caractère, et qu’il est peut-être donné exclusivement à nos chanteurs privilégiés d’y mettre, je ne vous en trancrirai pas davantage. C’est bien d’eux qu’il faut dire que le cuir de leur gosier est propre à faire des bottes, parce qu’il ne prend jamais l’eau, et cette recette leur réussit merveilleusement, car il faudrait avoir du même cuir dans les oreilles pour n’être pas étourdi de leurs éclats. Avant de quitter le jargon trivial, je vous donnerai encore une chanson grivoise sur la prise de la Grenade. Elle et d’un M. Guillemain qui a une tournure d’esprit gaie et vraiment originale. On la chante sur l’air : Stilà qu’à pincé Berg-op-Zoom.