Petite d’O1 pour le déduit,
Est-il vrai tout ce que l’on dit ?
Vous vous êtes appliqué Bussy2 .

Votre mari tout effrayé
Chez la Coligny est allé,
Ma sœur, je viens pleurer ici.

D’O, ne faut pas vous fâcher,
Allons, je veux vous consoler
Aussitôt lui a pris le vit.

Le pauvre enfant tout consterné
N’osait encore la regarder
Hélas bien lui en avait pris.

Dès qu’il eut vu ce large étui
Et que ce con il eut senti,
Ah, ma sœur, comme il pue ici.

C’est bien à vous, petit morveux,
A trouver que je l’ai baveux
La Feuillade me l’a bien pris.

Petit Charolais je vous plains
De courtiser une catin
Qui est le rebut de Paris.

Qui dit catin en dit assez
On ne s’y peut jamais tromper
C’est la gaine de tous les vits.

C’est pour Monasterol enfin
Que successeur de Saint-Germain3
Vous vous jetez dans le mépris.

Apprenez qui vous remplacez
Et quel honneur vous acquérez
Je veux vous en faire rougir4 .

De Sodome tout essoufflé
L’abbé d’Auvergne est arrivé
En se débottant il fut pris.

• 1Fille du marquis de Lassé et de la bâtarde de M. le Prince, sa troisième femme (M.).
• 2L'abbé, fils du comte de Rabutin (M.).
• 3Le chevalier, frère du marquis de Saint-Germain Beaupré (M.).
• 4En arrivant aux eaux, elle lui donna la vérole (M.).