Sans titre
Astre naissant1
, dont la lumière
Doit aujourd’hui des lois éclairer le retour,
Pour te voir commencer ta brillante carrière,
Quel moment plus heureux eût choisi notre amour ?
Le ciel est pur et sans nuage,
Les vents se taisent dans les airs,
Tranquille après un long orage
Le timide Alcion s’élève sur les mers.
Thémis arrive au port ; elle voit sur la rive
Cet astre dont l’aurore amène les beaux jours.
Sur un berceau de fleurs qu’entourent les Amours
Louis fixait encore une vue attentive,
Et du héros naissant consultait les destins.
Il aperçoit Thémis, l’Enfant lui tend les mains,
Le Monarque sourit à cet heureux présage ;
Peuple, ce sourire est le gage
Qui répond à vos vœux du bonheur des humains.
- 117 juillet 1774b. ADD. Indépendamment de l’estampe dont on a parlé, frappée en 1754 pour fixer l’époque du retour du Parlement, il en fut imaginé une autre plus flatteuse pour le nouveau-né, qui en fait l’objet principal, à laquelle on joignit des vers. C’est celle-ci que M. le duc d’Orléans et M. le duc de Chartres ont présentée à S.M. En voici le détail, sur lequel les vers qu’on va citer d’abord, jetteront un grand jour ; ils en sont comme l’explication (M.).
Mémoires secrets, VII, 191