Sur le Dauphin
Sur le Dauphin1
Auguste enfant, amour de l’univers,
Sur les biens que tu fais éclore
Lorsque tous les yeux sont ouverts
Les tiens seuls sont fermés encore :
Sourd à nos vœux, tu les remplis.
Dieux ! que ta faiblesse est puissante !
Tu fais déjà l’appui des Lys ;
Tu nais à peine et leur éclat augmente
Au gré du monde satisfait
Commence une illustre carrière ;
Si ta naissance est un bienfait,
Que sera donc ta vie entière ?
- 1Parmi tous les vers auxquels donnait l’essor cet événement si intéressant pour la nation de la naissance d’un Dauphin, notait Hardy, je pense qu’on pourra me savoir quelque gré d’avoir distingué ceux que l’on va trouver ci-dessous transcrits d’après un de nos ouvrages périodiques. Ils m’ont paru faits pour être lus avec plaisir dans tous les temps par les amateurs de la bonne poésie. »(R)
Raunié, X,28-29