Epigramme de M. de Caux contre le poète Piron
Epigramme de M. de Caux contre le poète Piron
Quand Timandre à Paris entonna la trompette,
Des rimeurs tels que toi le faible essaim trembla ;
Dijon au bruit de sa musette
D’applaudissements le combla,
Et Beaune en fut si satisfaite
Qu’elle vint en ses mains remettre une houlette
Faite du bois qui t’étrilla.
Réponse de Piron
Foin de votre trompette et de mon flageolet,
Je donnerais pour rien mon paiement et le vôtre.
J’eus des coups de bâton, vous des coups de sifflets :
Le premier aux rimeurs fait plus d’honneur que l’autre.
Pièces libres de M. Ferrand (Londres, 1738) éd. de 1747, p.152